Ce château date du 17e siècle, il est le seul monument historique classé de la commune.

L’édifice est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1987. Au cours des années 2008/2009, son propriétaire a effectué un grand travail de restauration, qui a permis de redonner les lumières d'antan à ce bel édifice.

Ce logis imposant, à façade austère, est caractéristique d'un style renaissance tardif.

L’ensemble architectural s’apparente à un manoir de plaisance. Sa situation dans une plaine ne lui  ne lui confère pas  un rôle de défense. La présence de canonnières judicieusement réparties est uniquement dissuasive. En effet, en l’absence de fossé et de courtine et compte tenu du nombre d’ouvertures au rez-de-chaussée, le château n’opposerait aucune résistance à un assaut militaire.

L’unité du plan, l’homogénéité des constructions et la qualité des encadrements des baies témoignent d’un chantier encadré par un architecte et réalisé par une main d’œuvre qualifiée présente en continu. L’édifice correspond parfaitement à l’architecture édifiée durant le règne d’Henri IV. Il se démarque des autres châteaux construits dans la région à la même période par la discrétion des aménagements militaires, souvent ostentatoires.

Un peu d'histoire :

 Relevant de la puissante forteresse de Merpins, c’était au XIVe siècle une possession de Louis de France, duc d’Orléans, comte d’Angoulême, de Cognac et de Merpins, assassiné par Jean Sans Peur en 1407. Son fils, Comte d’Angoulême, dit "Bon Comte Jean", l’aliéna aux Green de Saint-Marsault lors de sa captivité en Angleterre où il resta plus de 30 ans en prison, pour contribuer au paiement de sa rançon. La première mention connue du fief de La Garde est un aveu rendu en 1470 au seigneur de Merpins, par Jean de La Magdeleine, écuyer. Cette maison-forte et hébergement fut complètement remodelée sous le règne d’Henri IV, et terminée l’année de sa mort, en 1610, comme en fait foi la date inscrite sur une belle porte à fronton. En 1651, Osé Green de Saint Marsault vendit le château aux Brémond, seigneurs d’Ars, dont une branche l’occupa dans la deuxième moitié du XVIIe et XVIIIe siècles. En 1770, la fille de Charles de Brémond d’Ars, marquise de Verdelin, amie de Jean-Jacques ROUSSEAU, était propriétaire de la Garde et du Slençon, près de Cognac.